HSBC a déjà fait savoir son intérêt pour Paris, et maintenant, c’est au tour de Citigroup. Après le déclenchement du Brexit, Citigroup cherche toujours à poursuivre ses activités en Europe, et la France est en ce moment dans sa ligne de mire. Le géant de la banque américaine a demandé une licence pour ses activités de marché en France, c’est ce qui a été affirmé par James Cowles, le patron de cette banque américaine en Europe, en Afrique et en Moyen-Orient.
Avec la lutte avec Francfort pour séduire sur ses terres les plus grandes institutions financières de la City, Paris a fait un joli coup avec l’annonce de l’arrivée d’une partie des activités de marché de banque Citigroup, cet établissement bancaire américain a fait une demande de licence pour cela. Il a demandé une licence de broker-dealer en France. Cette dernière est importante pour Citigroup, et les reformes annoncées la rendent encore plus attractive. Mais l’essentiel des activités de trading se concentrera à Francfort, et cette ville allemande est le premier choix pour devenir le siège au sein de l’UE en raison des infrastructures actuelles, de l’expertise et des personnes déjà sur place.
Des recrutements se feront, car l’entité allemande captera des spécialistes juridiques, des risques, des finances et des ressources humaines. Également, Francfort a une image plus financière que Paris.
Citigroup a affirmé le mois de juillet dernier qu’il va établir à Francfort le siège de ses activités de marché pour l’Europe et qu’il va créer 150 nouveaux postes en Europe continentale pour pouvoir continuer ses activités en Europe quand le Royaume-Uni quitterait l’UE en 2019. Mais encore, il prévoit aussi de développer ses activités de banque d’investissement, de banque privée pour l’UE et de trading, et les bureaux à Londres resteraient son siège pour la région EMEA. Selon toujours James Cowles, l’option la plus évidente était de transformer la filiale allemande en société d’investissement. Elle était déjà dotée en capital, et Citigroup compte plus de 300 personnes. Il a terminé en ajoutant vouloir augmenter la présence dans plusieurs activités dans la capitale parisienne et dans d’autres pays européens.
Parmi les 12 banques d’investissement les plus actives à Londres, 7 ont décidé de s’implanter dans la ville allemande. En ce moment, la banque britannique HSBC est la seule à redéployer une majorité de son personnel, près de 1 000 personnes, de Londres vers Paris. Personne n’est pressé de partir vu la lenteur des négociations sur le Brexit. Quoi qu’il en soit, la capitale française est toujours en lice, et elle ne compte pas abandonner face à Francfort. Il est aussi à noter que l’EBA ou l’Autorité bancaire européenne va quitter Londres à cause du Brexit. Pour rappel, EBA a été fondé en 2008, et elle avait pris symboliquement ses quartiers à la City. Elle a pour feuille de route l’établissement des règles communes à tous les pays de l’Union pour garder une stabilité économique homogène tout en permettant de maintenir les conditions de compétition équitables.