Pour les ¾ des Français, l’argent est plus important que le temps, cela ressort d’une étude faite par ING Direct/Harris Interactive. L’Unaf ou l’Union nationale des associations familiales et l’association « 60 millions des consommateurs » signalent le coût des incidents de paiement pour les plus fragiles.
Selon une étude faite par l’association « 60 millions de consommateurs », les frais moyens d’un client standard pour un solde débiteur sont de 34€ en 2016, et c’est 296€ pour un client présentant des problèmes financiers. Près de 20 % des ménages concernés ont dû payer plus de 500€ l’an passé. Pour les banques de détail, ce poste budgétaire est très fructueux, car l’association a prouvé que les incidents de fonctionnement représentent 1/3 de leur chiffre d’affaires, soit 6,5 milliards d’euros. Si les agios sont les frais les plus connus, l’étude dénonce les frais de rejet, les commissions d’intervention et les autres lettres d’information pour un compte débiteur envoyé par l’établissement à l’usager en rouge.
Cela n’empêche que les plafonds sont instaurés de manière légale : 30€ pour un chèque sans provision inférieur ou égal à 50€ (50€ si le montant est supérieur), 8€ pour le dépassement de découvert (80€ maximum par mois) pour le cas général et 4€ pour le dépassement de découvert (20€ maximum par mois) pour les clients en situation d’endettement, 20€ pour les prélèvements impossibles et 30€ pour un compte inactif. Le résultat est que presque tous les établissements bancaires tarifient le maximum autorisé empêchant aux usagers bancaires de jouer sur la concurrence des tarifs proposés, ce sont les banques en ligne et La Banque Postale qui ne font pas ça.
Il faut savoir qu’un Français sur 5 se retrouve en découvert bancaire tous les mois, cela fait à peu près 20 % des foyers. Cela a été démontré par le 6e baromètre « Les Français et leur pouvoir d’achat » fait par CSA Research pour l’organisme de crédit Cofidis auprès de 1 006 personnes. Ce chiffre est stable par rapport à l’année dernière, mais si on ajoute les foyers qui sont dans le rouge plusieurs mois par an, cela monte à 44 % donc, une personne sur 2. Mais encore, le montant moyen du découvert est toujours en augmentation. Cette année, c’est 394€, contre 361€ l’année dernière, une hausse de 9 %. Pour vivre normalement, les individus questionnés pensent qu’ils leur manquent 484€ par mois pour ne plus être en découvert. Avec cela, ils n’auraient plus de difficulté avec leur finance, les postes énoncées quand on parle de situation financière qui se dégrade sont les loisirs, l’équipement pour la maison ainsi que la nourriture. Pour 48 % des personnes interrogées, c’est une situation très difficile à vivre, 5 % estiment comme étant pauvres, 9 % pensent le devenir bientôt et 31 % vivent de plus en plus mal.